Au Monténégro, la région du Durmitor, un autre monde, constitué de vallées encaissées, de sommets innombrables et anonymes, de hameaux de montagnes aux maisons éparses, cachés au bout d’interminables routes des cimes - DR : J.-F.R.
Région du Durmitor, par une belle journée d’été.
Nous sommes à 165 km de Kotor, soit à plus de 3 heures de route du « hot spot » du tourisme monténégrin.
Un autre monde, constitué de vallées encaissées, de sommets innombrables et anonymes, de hameaux de montagnes aux maisons éparses, cachés au bout d’interminables routes des cimes.
Les altitudes ici ne sont guère extrêmes. Le point culminant du massif, le Bobotov Kuk, se dresse à seulement 2 523 mètres. Ce n’est même pas le plus haut sommet du pays.
Mais le relief en dents de scie y crée un sentiment profond d’isolement, à l’exception des rares escales qui retiennent les visiteurs.
Beaucoup ne connaissent en effet du Monténégro que les Bouches de Kotor, formidable mer intérieure cernée de montagnes abruptes, reliée à la Méditerranée.
Par obligation, les croisiéristes se limitent à la découverte de ce « fjord ». La plupart des estivants des hôtels-clubs, aussi.
Alors, il faut être un peu aventureux pour mieux cerner l’âme du pays. Car c’est ici qu’elle se cache, au nord, dans ces montagnes minérales et ces forêts touffues percées de prairies d’altitude et de gorges profondes.
Nous sommes à 165 km de Kotor, soit à plus de 3 heures de route du « hot spot » du tourisme monténégrin.
Un autre monde, constitué de vallées encaissées, de sommets innombrables et anonymes, de hameaux de montagnes aux maisons éparses, cachés au bout d’interminables routes des cimes.
Les altitudes ici ne sont guère extrêmes. Le point culminant du massif, le Bobotov Kuk, se dresse à seulement 2 523 mètres. Ce n’est même pas le plus haut sommet du pays.
Mais le relief en dents de scie y crée un sentiment profond d’isolement, à l’exception des rares escales qui retiennent les visiteurs.
Beaucoup ne connaissent en effet du Monténégro que les Bouches de Kotor, formidable mer intérieure cernée de montagnes abruptes, reliée à la Méditerranée.
Par obligation, les croisiéristes se limitent à la découverte de ce « fjord ». La plupart des estivants des hôtels-clubs, aussi.
Alors, il faut être un peu aventureux pour mieux cerner l’âme du pays. Car c’est ici qu’elle se cache, au nord, dans ces montagnes minérales et ces forêts touffues percées de prairies d’altitude et de gorges profondes.
Descente en rafting de la Tara
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La vallée de la Tara est l’une de ces failles extrêmes taillée dans le calcaire.
L’arrêt sur le célèbre Pont de Đurđevića Tara, point de convergence routier des gorges, est quasi obligatoire.
Et cela pour une raison majeure : c’est ici qu’on trouve la majorité des prestataires proposant des descentes en rafting de la rivière, grand classique du Durmitor.
Les parois des gorges (82 km de long, mais on n’en descend qu’une petite partie), sont parfois profondes de plus de 1 000 mètres. En été, le débit ralenti rend la descente plus paisible que torride.
C’est aussi au niveau du pont que l’on peut s’amuser à glisser le long de tyroliennes. L’une d’elles prétend vous faire atteindre plus de 50 km/h.
Aux sensations ludiques, nous préférons les émotions paysagères. Depuis Zabljak, capitale du Durmitor où l’on trouvera tout pour se restaurer et se loger, direction Mala Crna Gora.
Voilà probablement le village le plus isolé du massif - et l’un des plus hauts des Balkans. Des dizaines de virages, de descentes et de montées sont nécessaires pour atteindre ce bourg paysan aux maisons et granges rustiques, en bois et à toits raides, égrenées sur les versants cultivés autour de 1 800 mètres d’altitude.
L’arrêt sur le célèbre Pont de Đurđevića Tara, point de convergence routier des gorges, est quasi obligatoire.
Et cela pour une raison majeure : c’est ici qu’on trouve la majorité des prestataires proposant des descentes en rafting de la rivière, grand classique du Durmitor.
Les parois des gorges (82 km de long, mais on n’en descend qu’une petite partie), sont parfois profondes de plus de 1 000 mètres. En été, le débit ralenti rend la descente plus paisible que torride.
C’est aussi au niveau du pont que l’on peut s’amuser à glisser le long de tyroliennes. L’une d’elles prétend vous faire atteindre plus de 50 km/h.
Aux sensations ludiques, nous préférons les émotions paysagères. Depuis Zabljak, capitale du Durmitor où l’on trouvera tout pour se restaurer et se loger, direction Mala Crna Gora.
Voilà probablement le village le plus isolé du massif - et l’un des plus hauts des Balkans. Des dizaines de virages, de descentes et de montées sont nécessaires pour atteindre ce bourg paysan aux maisons et granges rustiques, en bois et à toits raides, égrenées sur les versants cultivés autour de 1 800 mètres d’altitude.
Point de vue de Curevac
L’été, les rares habitants fauchent un peu de foin pour nourrir vaches et moutons.
Le reste du temps - soit près de 5 mois par an - l’hiver impose son tempo et son lourd manteau neigeux. Un magnifique exemple d’habitat montagnard, dans un décor aux faux airs de Vercors.
Avec un véhicule tout terrain, des chemins carrossables depuis Mala Crna Gora permettent de se perdre dans le Durmitor. On y croisera quelques bergers et leurs troupeaux et d’autres paysages accidentés, comme les gorges de la Šusica, un affluent de la Tara.
Retournons plutôt vers Zabljak. Au passage, dernier coup d’œil aux gorges de la Tara : accessible en une vingtaine de minutes à pied depuis la route de Mala Crna Gora, le point de vue de Curevac (signalé) s’ouvre sur le profond sillon et l’étroite ligne d’eau ondulant au creux du calcaire gris-vert.
Ceux qui tiennent absolument à éprouver des sensations iront au sud de Zabjlak rejoindre le canyon Nevidio - encore un ! -, pour une séance de canyoning intense dans des vasques, cascades et toboggans naturels (uniquement en été).
Quant aux autres, cap vers la Planina Pivska, à l’ouest. Ce massif contigu au Durmitor vaut pour sa route d’accès autant que pour ses paysages désolés.
Imaginez… une fin d’après-midi orageuse, un itinéraire en lacets dans le décor vert doux d’un fond de vallée glaciaire. C’est la plus haute route du Monténégro, franchissant au col de Prijespa (à 1 887 mètres d’altitude) la ligne séparant le Durmitor de la Planina Pivska.
Le reste du temps - soit près de 5 mois par an - l’hiver impose son tempo et son lourd manteau neigeux. Un magnifique exemple d’habitat montagnard, dans un décor aux faux airs de Vercors.
Avec un véhicule tout terrain, des chemins carrossables depuis Mala Crna Gora permettent de se perdre dans le Durmitor. On y croisera quelques bergers et leurs troupeaux et d’autres paysages accidentés, comme les gorges de la Šusica, un affluent de la Tara.
Retournons plutôt vers Zabljak. Au passage, dernier coup d’œil aux gorges de la Tara : accessible en une vingtaine de minutes à pied depuis la route de Mala Crna Gora, le point de vue de Curevac (signalé) s’ouvre sur le profond sillon et l’étroite ligne d’eau ondulant au creux du calcaire gris-vert.
Ceux qui tiennent absolument à éprouver des sensations iront au sud de Zabjlak rejoindre le canyon Nevidio - encore un ! -, pour une séance de canyoning intense dans des vasques, cascades et toboggans naturels (uniquement en été).
Quant aux autres, cap vers la Planina Pivska, à l’ouest. Ce massif contigu au Durmitor vaut pour sa route d’accès autant que pour ses paysages désolés.
Imaginez… une fin d’après-midi orageuse, un itinéraire en lacets dans le décor vert doux d’un fond de vallée glaciaire. C’est la plus haute route du Monténégro, franchissant au col de Prijespa (à 1 887 mètres d’altitude) la ligne séparant le Durmitor de la Planina Pivska.
Charcuteries, pommes de terre, fromages d’alpages…
Ce paysage alpin ne se dépare pas de clichés : le ciel noir d’avant la pluie, l’odeur humide du bitume, les prairies d’altitude broutées par des vaches placides, un résidu de lac glaciaire, de rares fermes d’été et leurs lopins de terre… Solitude absolue du décor, nature, si nature.
De l’autre côté, c’est la longue et fastidieuse descente vers la vallée de la Piva. A Pluzine, un barrage donne à la rivière une étrange couleur bleu lagon.
Encore quelques kilomètres et il faudra faire halte. Justement, voilà un « refuge », en contrehaut de la vallée. Enfin des hommes (!), si l’on veut bien reconnaître qu’en ces contrées d’altitude, l’habitant est parfois plus rare que l’animal.
Comme tout montagnard, le Monténégrin est poli et réservé. Il n’est pas curieux du touriste qui arrive chez lui mais sait le rasséréner par un lit confortable et une table généreuse - charcuteries, pommes de terre, fromages d’alpages, vins du pays…
C’est ainsi que nous achevons le périple, bercé par le silence d’un chalet au milieu de la montagne. Nous avons découvert, du moins le pensons-nous, le « vrai » Monténégro.
LIRE AUSSI :
- Air Monténégro va relier Lyon à Podgorica
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De l’autre côté, c’est la longue et fastidieuse descente vers la vallée de la Piva. A Pluzine, un barrage donne à la rivière une étrange couleur bleu lagon.
Encore quelques kilomètres et il faudra faire halte. Justement, voilà un « refuge », en contrehaut de la vallée. Enfin des hommes (!), si l’on veut bien reconnaître qu’en ces contrées d’altitude, l’habitant est parfois plus rare que l’animal.
Comme tout montagnard, le Monténégrin est poli et réservé. Il n’est pas curieux du touriste qui arrive chez lui mais sait le rasséréner par un lit confortable et une table généreuse - charcuteries, pommes de terre, fromages d’alpages, vins du pays…
C’est ainsi que nous achevons le périple, bercé par le silence d’un chalet au milieu de la montagne. Nous avons découvert, du moins le pensons-nous, le « vrai » Monténégro.
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Pratique
Office de Tourisme du Monténégro : visit-montenegro.com
Vols vers Podgorica depuis Paris, Lyon et Nantes avec Air Montenegro - airmontenegro.com
Passeport en cours de validité.
Monnaie : l’euro.
Climat agréable de mai à septembre, soirées fraîches l’été en montagne.
Hôtel : Etno selo Izlazak. Environ 10 km au sud de Pluzine, dans la vallée de la Piva. Chalets rustiques en bois, dans une prairie d’altitude. Ambiance de glamping nature au cœur des montagnes. Environ 50€ pour deux la nuit l’été, petits-déjeuners inclus - etno-selo-izlazak.me
Vols vers Podgorica depuis Paris, Lyon et Nantes avec Air Montenegro - airmontenegro.com
Passeport en cours de validité.
Monnaie : l’euro.
Climat agréable de mai à septembre, soirées fraîches l’été en montagne.
Hôtel : Etno selo Izlazak. Environ 10 km au sud de Pluzine, dans la vallée de la Piva. Chalets rustiques en bois, dans une prairie d’altitude. Ambiance de glamping nature au cœur des montagnes. Environ 50€ pour deux la nuit l’été, petits-déjeuners inclus - etno-selo-izlazak.me